Dark Regeneration

Alors que le monde semblait condamné à vivre dans un univers de régimes totalitaires, de compétition économique et d'impérialisme financier, de nouvelles portes s'ouvrent et des étoiles oubliées s'allument. La danse des révoltes est engagée. Du Maghreb au Moyen-Orient, la jeunesse se soulève et entraîne le reste de la population dans son besoin de liberté. En Tunisie comme en Egypte ce sont les gouvernements qui ont été dégagés. Une nouvelle lutte s'engage alors, sous l’œil terrifié des gouvernements occidentaux, pour savoir comment réinventé la vie sans dictature. La combat vient juste de commencer. Au Yémen comme en Syrie, la population affronte la répression et refuse de se laisser intimider, malgré les assassinats et la torture des personnes engagées dans les mouvements de contestation. Face à ces convulsions du monde arabe, l'OTAN en profite pour s'engager dans une guerre en Lybie pour l'industrie militaire ne soit pas en reste... Mais ce n'est pas seulement l'autorité dictatoriale qui est en crise, c'est l'ensemble de la domination nécessaire au bon fonctionnement économique. Dans la Chine saluée par les marchés pour son incroyable croissance, des émeutes éclatent. Des milliers de personnes affrontent la police, refusant leur mise en esclavage et réclamant plus de justice sociale. En Espagne, la jeunesse se soulève, demande une vraie démocratie, et rejette une politique basée sur les intérêts économiques des plus riches. En Grèce, la population clame que c'est à elle de reprendre ses affaires en main. Elle dénonce les projets qu'a le FMI pour elle : privatisations et rigueur économique, baisse de la qualité de vie et misère. Ces révoltes sont autant de repères pour réaliser que le pouvoir de l'argent se construit toujours contre les populations.


Arg !


Chaque crise économique est une crise de la domination. Ce que l'on voit alors, c'est que les populations n'ont pas encore poussé leurs derniers cris et ne se contentent pas des espaces restreints proposés par les gouvernements pour s'exprimer politiquement. Le rejet du monde tel qu'il va est ici et maintenant, dans chacune de nos actions. Pour que ces temps de crise soient les notre, et non pas l'occasion des recompositions réactionnaires et conservatrices, nous devons trouver les moyens pour que nos refus se rencontrent. Nous sommes bien plus que ce que l'économie fait de nous. Nous sommes Syriens, Tunisiens, Egyptiens. Nous sommes des indignés espagnols et des grévistes grecs. Nous sommes à l'étroit dans les frontières qui nous retiennent mais nos envies et nos critiques se rejoignent. Nous n'avons pas besoin de G8 ou de FMI, mais besoin que les frontières tombent et que nous puissions enfin nous rencontrer.

Et
é 2011 - Joke A Dit !!! Editorial


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